Lima

Prélude

Lima, quand on y arrive par les airs, c’est d’abord un aéroport qui fait comprendre l’importance du lien humain au Perou, amical et familial surtout. C’est à dire qu’après avoir passé l’immigration et le contrôle bagages, c’est une horde de Péruviens et leurs pancartes de bienvenue qui vous accueillent. À vrai dire, ce n’est pas vous qu’ils accueillent jeune voyageur mais le fils, la soeur, le cousin, la mamie, l’ami enfin revenu de contrées lointaines. Vous avez déjà vu ça à Paris Charles de Gaulle ? Visuellement parlant, c’est similaire à la horde de fans venus accueillir son équipe de foot qui a gagné la coupe du monde à babaloued. A noter que nous avons eu l’immense honneur d’avoir eu nous aussi une pancarte à notre nom pour le taxi. Il n’y avait juste pas de dessins autour et elle n’était pas accompagnée de bisous de bienvenue, mais on ne lui en veut pas à notre chauffeur qui s’est un peu pommé dans Lima à 22h pour nous amener à l’auberge. Une fois bien installés (nan je déconne on est des bagpackers, on s’installe jamais bien), nous avons pu commencer à explorer Lima.

Barranco

Sans aucun doute, notre quartier coup de coeur. Populaire et typique, on a surtout adoré se perdre dans les rues pendant des heures en denichant les maisons les plus colorées qui soient. Le quartier est calme et vivant à la fois dans le sens où il n’y a pas de klaxons intempestifs et où les habitants mènent leur petite vie entre le marché, l’église, le parc, la bibliothèque et les cafés. Nous nous sommes d’ailleurs posés à la Jugueria pour déguster un espresso et un bananabread, pas très local on vous l’accorde… En revanche l’artiste qui y exposait ses dessins l’était et mamamia, j’ai complètement adoré. Louis Pisconte a en fait dessiné les différentes « charettes » des vendeurs de fruits et légumes ambulants avec un souci du détail et de la perspective plutôt prononcé. Le tout mis en couleurs et ça donne beau beau beau. Il a appelé cette série « ingenio motriz ».

Pour revenir à l’auberge à Miraflores, nous avons traversé le quartier des garages. Ce qui est en fait une rue pleine de bouibouis où des hommes s’affairent sous des carcasses de voitures alors qu’un panneau publicitaire exhibant une fille en bikini vante les talents du-dit garagiste. Hum. C’est aussi là que nous avons croisé le plus de chiens errants. Pas de stress on a pris bien garde de changer de trottoir. C’est notre technique pour éviter la rage.

Miraflores

Outre la rage, il y a ce qu’on appelle la turista quand on voyage dans un pays comme le Pérou. Si pour l’instant je suis passée à travers, ça n’a malheureusement pas été le cas d’Arnaud malgré toutes les précautions prises.
On a donc passé une journée tranquille à chiller à l’auberge et à se balader dans le quartier de Miraflores, à commencer par le marché où les étalages de légumes et fruits frais regorgent de variétés étranges à nos yeux tels ces gros fruits verts à écailles, ces minis bananes roses ou encore ces belles oranges à la peau lisse. La verdure côtoie les marchands de pollos (poulets), viande préférée des Peruviens. Et apparemment ici tout se mange dans le poulet, de la crête aux pattes.
Sinon, un truc que j’adore faire en arrivant dans un pays, c’est visiter un supermarché. C’est fou comme ça peut refléter l’image d’une culture. Entre le Metro et le Vivanda, peu de différences, ils sont tous les deux beaucoup trop occidentaux à mon goût :/ à l’image de Lima en fait qui n’est pas franchement hyper folklorique. Nutella, Barilla, Coca, tout y est, même de la delirium à 10€ la bouteille de 25cl !!

En continuant vers la côte, on arrive en toute logique sur la Marina avec vue sur l’océan. Plutôt gris à cette époque de l’annee, l’horizon n’est pas le plus beau du monde mais on est vite distraits par tout ce qui se passe autour. Des parapentes au-dessus de nos têtes, des danseurs folkloriques, des judokas, des jeunes qui se prennent pour Messi…

Et pour finir cette journée de chill, j’avais repéré la café Nathano pas très loin de l’auberge. Café que nous cherchons encore à l’heure qu’il est. À la place, on s’est posé dans une pasteleria (pâtisserie) de quartier, là où on se fondrait presque dans la population locale. À l’heure où nous avons l’habitude de boire une bière avec des cacahuètes, les Péruviens prennent un café accompagné de minis empenadas. Le mélange ne me paraissait pas des plus fins, j’ai préféré goûter un alfajor. Ce sont deux sablés avec une couche de dulce de leche (confiture de lait) au milieu et du sucre glace au-dessus. Une petite merveille de simplicité.
Voilà, si vous aussi vous voulez chiller, vous avez tous les ingredients.

El centro historico

Le centre historique de Lima me fait penser à celui de Los Angeles. Plus pauvre, plus « craignos » que les quartiers en périphérie. De Miraflores, nous avons pris le Metropolitano jusqu’à la estacion centrale. De là, nous sommes allés vers le nord en passant devant une grande église bleue, en arpentant chinatown et ses chifas, en se perdant dans les allées étroites du marché central entre autres. Là-bas, nos yeux ont halluciné devant le tas de mangues mûres à point qui nous disaient « mangez moi, mangez moi ». On les a écoutées.
J’en étais déjà convaincue avant mais vraiment, arrêtons d’importer en France des fruits qui font 8000 bornes en bateau. Ce n’est vraiment pas leur rendre hommage. C’était la minute ecolo.

Sinon le centre historique, c’est l’architecture d’inspiration coloniale qui prime. Certain bâtiments sont de vrais petits chefs d’oeuvre dont l’annexe du centre culturel des affaires etrangères. On vous invite aussi à entrer dans l’église San Francisco. Elle ouverte à tous public même pendant les messes, ce qu’on a trouvé quelque peu regrettable, laissons les prier en paix.
Une petite faim ? On vous conseillerait presque de manger au Cordano, un resto en plein coeur historique de Lima. Pourquoi presque ? Mon oeuf frit et mes bananes frites n’étaient pas mauvais. mon smoothie à la papaye avait comme un goût de fruit trop mûr. Mais ne connaissant pas très bien le goût original de la papaye, je ne condamnerai donc pas le smoothie dans le bénéfice du doute. Arnaud a par contre bien apprécié son escalope de poulet panée. Il faut dire qu’il n’avait pas mangé depuis 2 jours.
En parlant du loup, je suis vraiment happy que monsieur commence à s’intéresser à l’art. Il s’est arrêter de lui même admirer les peintures de Luis Alberto Samanamud.
Nous sommes ensuite passés devant les quelques bâtiments administratifs, dont le palais présidentiel avec de redescendre vers le parc des expositions où trônent encore 2 petites merveilles d’architectures.
S’il fait chaud et que vous aimez l’eau, vous pouvez terminer votre journée au circuito magico de agua. C’est un grand parc avec des fontaines et un spectacle son et lumière à la tombée de la nuit. Nous n’étions pas motivés pour attendre d’autant qu’un sandwich palta y mango (avocat et mangue) nous attendait pour dîner.

Essayer de dormir à Lima

Sans surprise, on recommande le quartier de Miraflores, pas loin de celui de Barranco et à 10/15 min du centre historique en metropolitano. Ne vous y méprenez pas, c’est juste un bus amélioré, pas un métro.Bref, on a testé 2 auberges sur calle Berlin, kokoppeli et bagpacker’s family club. Je vais vite vous aider à choisir entre les 2.Vous aimez picoler jusqu’au bout de la nuit, dormir avec le bruit des klaxons et être dérangé par vos roomates bourrés ? Kokoppeli est fait pour vous !
Vous préférez dormir au calme et au frais et ce n’est pas grave si l’ambiance est plate, de toute façon vous êtes juste là pour dormir ? Optez pour bagpacker’s family club.Dans tous les cas, vous ne dormirez pas très bien, vous serez jet laggé !

Et les transports alors ?

Sur des machines roulantes qui polluent l’air ambiant de Lima pardi ! Vraiment on était à 2 doigts de mettre les masques.Il y a donc le metropolitano qui compte quelques lignes, rapide et pas très cher. Vous devez acheter une carte à 5 soles (1,5€ à peine) et la recharger sachant qu’un aller coûte 2,5 soles (moins d’un euro).Comme on est gentils, on vous donne une astuce de touriste candide. Quand vous arrivez au borne, faites mine de ne pas trop comprendre le principe de la chose. Avec un peu de chance, un péruvien bien attentionné, voire le mec qui assure la sécurité vous proposera de se servir de sa carte. Et voilà 5 soles économisés. De quoi s’offrir un bon sandwich au pollo y palta (au poulet et à l’avocat quoi). L’autre option beaucoup plus fun et folklorique quoique non moins sans risque est celle des minibus. Comme son nom l’indique, c’est un petit bus avec une petite porte (en hauteur car les Péruviens ne sont pas grands en fait, je leur met une tête avec mon mètre 60, c’est pour dire…). Il y a le chauffeur qui conduira tant bien que mal, les passagers qui s’entasseront plus que dans le métro parisien et le must, le crieur qui crie toutes les 5 secondes le nom des arrêts du bus, les directions et qui vous tanné gentiment pour que vous montiez à bord. Trop dommage, on n’a pas eu le temps de tester. À première vue, ce n’est pas pour les novices de Lima. Attendez donc d’y avoir vécu un peu.
Avant dernière option, les taxis, pas testés non plus, il faut juste se renseigner sur le tarif correct pour le trajet voulu et négocier pour ne pas se faire arnaquer.
Dernière option, prenez vos jambes et une carte, pas besoin de boussole, à Lima les rues sont parallèles et perpendiculaires (modèle américain again). Enfin ça ne m’a pas empêché de faire un détour de 3km en sortant du supermarché ; bah oui je n’avais pas fait gaffe mais je suis sortie par une autre porte que l’entrée.

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