Prélude
Nous sommes partis à 22h30 de Cusco avec Huayruro tours, une compagnie qui a de mauvais avis. Et en même temps, elles ont toutes des mauvais avis avec force de « le chauffeur etait complètement bourré et roulait comme un dingue ». Soit nous avons une bonne etoile, soit les gens sont médisants car le confort du bus est juste au top et le chauffeur était clean. Bon OK, il a roulé 12h d’affilé sans s’arrêter mais il avait des réserves de feuilles de coca qui le tenaient en pleine forme.
C’est donc après une bonne nuit de sommeil (enfin pour moi mais un peu moins pour Arnaud) que nous passons la frontière bolivienne. C’est une blague cette frontière. Pas de contrôle de bagages. Nada. Vu tout ce que nous avions entendu à propos du passage de frontière, nous sommes plutôt bien contents ! Nous arrivons enfin à Copacabana vers midi heure locale (+1h par rapport au Pérou). Nous avons hâte de voir le lac Titicaca de plus près.
Copacabana, ô ville calme
1ere étape : trouver un hôtel. Easy vu le nombre qu’il y a ici. Nous nous arrêtons au pif au Pizzaro, le monsieur nous annonce 120 bolivianos. Et moi toute contente : « 200 pour 2 nuits OK ? – OK ! ». Sauf qu’une demie heure tard, je tilte que nous restons seulement une nuit ici.
Bref, nous commençons notre exploration de Copacabana par l’église blanche et verte qui n’est pas sans nous rappeler la mosquée Hassan 2 à Casablanca en beaucoup moins grandiose et beaucoup moins beau. L’intérieur est vraiment coloré pour une église, c’est joyeux et cela dénote complètement du style européen. Photos interdites donc je vous laisse imaginer la chose.
Juste devant l’église a lieu une étrangeté, le baptême de voitures ! Difficile à expliquer mais les propriétaires décorent leur voiture de guirlandes, de chapeaux et de fanfreluches multicolores avant de la faire baptiser tout bonnement. C’est énorme.
Nous continuons notre balade dans le petit centre de Copacabana en faisant un détour par le marché. Les étals ne font as rêver surtout par rapport à ce que nous avions l’habitude de voir au Pérou. En même temps, nous étions prévenus de la pauvreté de la gastronomie bolivienne… Nous verrons bien dans les prochaines semaines !
En redescendant vers le port, je suis ébahie devant l’architecture de quelques maisons sur les hauteurs de la ville. On dirait des maisons de dessins animés. J’adore, j’adore, j’adore. C’est vraiment dommage que le temps nous ait manqué pour aller les voir de plus près voire se payer le culot d’y entrer.
Nous arrivons sur le port qui n’est pas ouffissime en soi d’autant que ça pue les gaz d’échappement des bateaux…
Le truc typique, ce sont les cabanes alignées le long de la plage qui font office de restaurants où nous avons mangé la meilleure truite du monde, directement pêchée dans le lac Titicaca of course. Pour la petite histoire, le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde puisqu’il culmine à environ 3900m d’altitude. Et oui, nous sommes encore plus haut qu’à Cusco ici. Heureusement, nos corps sont habitués et nous pourrions presque y courir un Marathon. Pour en revenir à ma truite, nous n’avons pas pensé à prendre de photo. En revanche, j’en ai une bien belle de sa cuisinière ! C’est une femme plutôt représentative des quelques Boliviennes croisées jusqu’à présent.
A noter que pour l’instant les Boliviens nous sont sympathiques et que nous ne nous sommes pas encore vus refuser l’achat de quelques bricoles pour la simple et bonne raison que nous sommes des gringos.
Un peu fatigués à cause des transports, nous rentrons assez tôt à l’hôtel ce qui fait que nous loupons le coucher de soleil. Dommage. Nous avons le courage de ressortir pour boire un Pisco Sour. Déçus. Nous sommes extrêmement déçus par notre Pisco. Nous laissons la primauté du Pisco Sour au Pérou.
L’isla del Sol
Le lendemain, nous avons rdv à 8h15 pour prendre le bateau à 8h30. Vu la ponctualité des Boliviens, je pense que je pourrai vivre dans leur pays. Nous sommes partis vers 9h. 2h de bateau qui avance juste à 2km/h. Un coup il allume un moteur, un coup il allume l’autre… Heureusement, l’eau du lac Titicaca est calme et on profite des belles couleurs du matin.
Nous debarquons à 11h au nord de l’île du Soleil. Nous retrouvons les cultures en terrasses typique et c’est rigolo de voir le mini potager de poireaux surplomber le lac Titicaca.
Minute culture
Il se dit que le fils et la fille du soleil, fondateurs de Cusco, seraient nés ici.
Nous avons le temps pour faire la balade de 7km qui descend au sud de l’île avant de reprendre le bateau de 15h30. Étant sur la crête, la vue est superbe ! Le chemin est en montagne russe mais vraiment simple. La partie nord est rocailleuse, limite lunaire. J’ai cherché longtemps un arbre pour faire pipi et je le cherche encore !!
Vers le sud, il y a un chouilla plus de végétation, sans plus. En dehors de la partie sud de l’île, la nature est restée à l’état sauvage et les habitations se font rares.
On trouve malgré tout des péages qui ponctuent notre balade ! 15bs pour entrer au nord, 15bs pour l’éducation et l’économie de l’île et encore 5bs pour le village au sud. Jackpot.
Le temps de boire une limonade et de faire quelques étirements et nous remontons dans le bateau pour Copacabana. Une dernière truite et nous prenons le bus pour La Paz.
Le bus pour la Paz, et surtout le « ferry »
Nous partons à 18h de Copacabana avec Bolivia Hop pour une arrivée prévue à 22h30 à La Paz.
Au bout d’une heure de trajet, le guide nous prévient que nous devons descendre du bus car le bateau que va prendre le bus pour traverser le Titicaca n’est pas safe. Tu m’étonnes !!!
On a halluciné quand on a vu les radeaux, oui j’ai bien dit radeaux, pour les véhicules !! Un truc de dingue.
Nous, passagers, avons pris un espèce de hors bord et sommes bien sûr arrivés sur l’autre rive bien avant notre bus…
La Paz pointe enfin le bout de son nez. Il est 22h30 et nous décollons le lendemain à 9h. Autrement dit, nous ne verrons rien de La Paz si ce n’est son nuage de pollution et son téléphérique qui passe au-dessus du périph’. Quelques centaines de mètres séparent le bas de la ville de son point culminant. Et à 4000m d’altitude il y aurait des morts sans téléphérique.