Prélude
Après 200 km de stop sur la route des 7 lacs, nous sommes arrivées à Bariloche sous un ciel couvert avec quelques degrés en moins. On est accueilli par une ville en travaux et une architecture complètement décousue qui rend la ville sans charme. Hôtels/restos/magasins de sports d’hiver et basta !
Pour couronner le tout, on déniche une auberge bien cher avec des roomates argentins les plus relou du monde. Le genre qui revient bourré à 5h du mat’, qui allume la lumière, rit comme une baleine, insiste pour avoir ton chargeur mais no way et s’endort finalement en ronflant comme c’est possible. Heureusement qu’il s’arrêtait quand je mettais des grands coups de poing dans son matelas – lit superposé power. À grand con les grands moyens.
La rando au bord de la rivière qu’on ne trouve jamais
Après une super nuit, on décide donc de partir pour une rando un peu à l’arrache. Dans le bus, on rencontre 2 Français qui ont le mérite d’avoir une carte et de savoir où ils vont et on squatte donc avec eux.
Au début c’est marrant, on marche avec une chouette vue sur le lac, avec la discussion classique du backpacker « tu viens d’où, tu fais quoi, tu voyages combien de temps ». Malheureusement, l’un des 2 à tout vu et tout fait dans la vie et nous assène de blagues belges qui ont le don de gonfler Clara au bout d’un certain temps. Et pourtant, il en faut pour la gonfler vraiment !!
On profite malgré tout du meilleur spot du monde pour manger et faire un break avant de traverser les rivières et continuer notre chemin.
Le Frouz ne semble pas se rendre compte qu’on aimerait parler d’autre chose que de lui et on arrive avec soulagement à l’arrêt de bus qui va nous ramener à Bariloche.
L’apéro cidre nous détend et le coucher de soleil sur le lac nous réconcilie avec Bariloche ; la journée finit très bien !!
Rando au refuge de Frey
C’est parti pour une rando à 2 no more ! 700 mètres de dénivelé positif et autant en négatif nous attendent pour aller et revenir du refuge de Frey depuis le cerro Catedral.
La première partie à flanc de montagne avec vue sur le lac est superbe puis on s’enfonce dans les sous-bois pour la fin. Vue la chaleur, on apprécie l’ombre des big arbres. Plus on monte, plus on voit les pics enneigés se rapprocher. C’est canon.
Après 3h15 de grimpette, on a la surprise de découvrir un lac d’altitude juste à côté du refuge. OMG on va pouvoir mettre nos pieds dedans. Glacial, génial. Encore un best spot forever pour manger et faire une micro sieste avant de prendre un café et de repartir pour la descente.
On fait un bout sur le même chemin qu’à l’aller puis on bifurque dans la pampa pour les derniers kilomètres. On est vraiment au milieu de nulle part. Malgré un début de tendinite,
Clara continue dignement le chemin sans jamais râler, incroyable. Comme elle le dit si bien « de tous les peuples de la Gaulle, les Belges sont les plus braves ». En parlant de ça, nos discussions me font découvrir la face cachée de la Belgique et on pourrait presque parler de choc culturel entre nos 2 pays ! Je place la vie étudiante en premier.
J’ai un peu menti on n’est pas seules dans la pampa puisqu’on s’amuse à se doubler avec un couple d’Argentins. On arrive prem’s à l’arrivée mais, bons perdants, ils nous proposent de nous ramener à Bariloche en voiture. O joie bonheur dans nos coeurs – enfin surtout dans nos jambes – car sinon on se tapait quelques borne supplémentaires pour attraper un bus.
On fait un revival de l’apéro de la veille pour se requinquer et le partage de la table avec un Frouz un vrai ne gâchera pas notre plaisir.
NB : j’ai croisé une balise type GR20 sur la rando, que de souvenirs !