Prélude
On a failli se lever tôt. Et puis comme on était tous crevé et que toute façon on a toujours deux heures de décalage sur le peu de planning qu’on fait, on a repris la route vers 10h30 histoire d’arriver en plein cagnard à Death Valley (vallée de la mort).
La vallée de la Mort, on a prié pour que le moteur supporte la chaleur
J’ai envie de dire que c’est le genre de paysage qui te troue le cul (passez-moi l’expression). On est rentré par l’Est et ça commence par un village fantôme, preuve de la conquête de l’Ouest il y a de ça quelques décennies…
Et ensuite c’est le désert. Désert de caillou, désert de sable, désert de roche. Plus on descend vers le centre et plus la température monte jusqu’à ce qu’on atteigne des summum à Stovepipe Wells…
Comment vous décrire cette sensation ? j’ai bien envie d’utiliser les termes d’Adri : « c’est comme si t’étais dans un sauna et qu’un con s’était amusé à allumer un sèche-cheveux ! ». Pour ceux ou celles qui n’ont pas jamais utiliser de sèche-cheveux, imaginez le soleil qui tape très très très fort sur le ciboulot avec un vent brûlant qui vient te fouetter la tronche, les bras, les jambes, bref tout ce qui dépasse. Il y a relativement personne dehors, on comprend bien. Le trajet voiture-gift shop nous a suffit ! Cette température est exceptionnelle pour la saison. Depuis la veille, le village était en alerte canicule.
Après cette pause bien méritée au four et mes trois compagnons acheteurs-compulsifs rassasiés de cadeaux, on a repris la route dans le désert pour sortir de Death Valley. La traversée nous a pris environ 4h en voiture.
Jamais la nuit tu n’arriveras au camping de Yosemite
La journée était bien loin d’être finie quand on est sorti du parc mais on ne le savait pas encore. Comme la veille, on la joue tactique en mangeant avant la nuit dans la pizzeria d’un village avec rodéo de chevaux en préparation. Là n’est pas le problème. Le truc, c’est qu’on est reparti à 21h et qu’on est arrivé au camping de Yosemite à 1h du mat’….Bien sûr, la nuit, c’est pas évident de profiter du paysage. En plus c’est mal indiqué. Mais grâce à mon indéniable talent de co-pilote, on a réussi à trouver THE camping. Et là, on a passé la pire nuit du séjour.
Je m’explique : déjà, quand tu arrives à l’accueil, tu es accueilli par une vidéo qui tourne en boucle et qui te montre les ours du parc détruire les bagnoles pour piquer la bouffes à l’intérieur. OK. Ensuite, tu te rends compte que c’est blindax de moustiques qui piquent. Après, tu mets un temps dingue à ranger toutes tes victuailles (y compris crème solaire, bouteilles d’eau et tout et tout) dans les coffres en ferraille anti-ours. Après ça, tu vas aux toilettes avec ton petit groupe hein, parce que déjà à cette étape, tu entends des grognements d’ours partout dans ta tête. Et là, tu cries parce qu’il y a une souris. Et tout de suite après tu tombes sur le message d’alerte concernant les-dites souris comme quoi elles transportent je ne sais plus quelle maladie mortelle pour l’homme et que donc tu dois suivre les 15 mesures de sécurité suivantes (je vous les épargne). Ensuite, quand tu t’appelles Adrien, tu fais un mur anti-moustique à la bombe et donc tu asphixies tes copains par la mêeme occasion. Ceci dit, mur efficace car zéro piqûres. Ah j’allais oublier de vous décrire la chambre : 3 murs + 1 rideau pourr faire office de 4ème mur. Et donc on enferme la bouffe dans des coffres blindés mais on laisse les touristes en casse-croûte. Bien joué. Ah j’oubliais aussi les panneaux qui disent de pas s’inquiéter si on entend des bruits bizarres la nuit. Ce sont simplement les rangers du parc qui sont entrain d’effrayer les ours en faisant du boucan.
A part ça, on a bien aimé.