Lisbonne

Prélude

Je devais aller à San Francisco. Et puis comme le circuit de validation de mes congés a été beaucoup plus long que prévu, les billets à 400€ me sont passés sous le nez. J’ai donc revu mes prétentions à la baisse et me suis décidée pour Lisbonne et la promesse de retrouver un peu d’été en octobre.

Samedi soir à Lisbonne, shogun tonight

On ne va pas se mentir, l’aéroport à 40 min en métro du centre-ville c’est royal ! Nan parce qu’on en parle des transferts aéroport-ville qui coûte un bras ? Merci bien.
Bref, j’atterris à 19h, je fais connaissance  avec le métro et je m’arrête à Baixa-Chiado. OMG un EVG. Et au moins 300 marches pour remonter à l’air libre. Ô merci inventeur de l’escalator. À gauche donc, les feignasses qui se font porter et à droite le futur marié déjà pas mal entamé (alcooliquement parlant) qui monte à pieds sous les encouragements du public. Ahahah. C’est à partir de ce moment là que j’ai su que j’allais aimé Lisbonne.

Je rejoins l’hostel dans le bairro alto, le Lisbon Old Town, complètement impatiente de découvrir la ville. Surtout que l’hostel est vide. Ca veut dire que tout le monde est dehors. Ca veut dire que ça doit être génial. Et le mec qui met mille ans à faire le checkin, mais laisse moi partiiiiir.

En 2/2 je suis dehors et me retrouve à un kiosque entrain d’acheter un verre de Ginjinha, le premier d’une longue série.
Alors le kiosque, c’est indéniablement mon spot préféré à Lisbonne pour chiller. Tu achètes un verre vraiment pas cher, tu t’assois à une table à côté et tu regardes les gens. Ouvert de 8h du mat’ à 2h donc déclinable à souhait pour pause café / bière / sangria.
En vrai le Ginghinha, c’est pas franchement divin. Mais c’est local et ça fait tout son charme.
J’arrive au Mercado Da Ribeira, l’incontournable. Le concept ? Des tables au milieu mais genre vraiment beaucoup beaucoup de tables et des restos tout autour. Je fais bien 3 fois le tour avant de me décider pour un octopus stew (un ragoût de poulpe). Et là je refais bien 3 fois le tour avent de dénicher une place à une table. 2 français à droite. 2 français à gauche. 1 Argentin de Mendoza au milieu, et moi.  Alors on discute vin.
Je pars faire mon activité préférée : me perdre. En tongs. Et en tongs ça glisse. Mais vraiment. C’est-à-dire que Montréal en janvier c’est limite moins dangereux. Tenant tant bien que mal sur mes 2 jambes, j’arpente les rues du Bairro Alto pour prendre le pouls de la ville. Et vers minuit un samedi soir, le cœur de Lisbonne bat au rythme des bières, des sangrias et de la musique. Comme celui d’à peu près n’importe quelle autre ville du monde.
Lisbon_Portugal_Bairro AltoLisbon_Portugal_Kiosque
Lisbon_Portugal_Bica_tramway

Dimanche, je me suis rendue compte que la tour de Belem c’était pas la tour de Belem

On est dimanche matin, +48h après le début de mes vacances mais mon corps et mon esprit n’ont pas franchement intégré ce fait. Qui fait que je suis en speed, que ma sociabilité est au niveau -1000 et que j’ai laissé mon anglais au placard. Ajouter à cela une nuit dans le bruit et une patate-piqûre de moustique sur le front et me voilà complètement en joie pour découvrir Bélem.
Pour aller à Bélem, c’est facile, tu prends le train à la gare de Lisbonne près du Tage et tu t’arrêtes à la station Bélem.
Pour rater l’arrêt Bélem, c’est facile aussi. Suffit de d’activer n’importe quel réseau social sur son tél ou jouer à un jeu débile… Clac, demi-tour.
A Bélem, il y a 3 choses à faire : le monastère des Jéronimos, la Tour de Bélem et manger une pastel de nata à la boulangerie so famous des Pastéis de Bélem.
Comment j’ai réussi à en failer 2 sur les 3 ?
J’ai commencé par me placer dans la très longue file d’attente pour entrer dans le monastère. Mon plan c’était de faire uniquement l’église. Alors oui le monastère est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO mais j’ai un intérêt vraiment très limité pour ce genre d’affaire. J’attends patiemment pendant trois quart d’heure et là je me rends compte qu’il y a en fait 2 files : celle dans laquelle je suis pour le monastère et celle d’à côté pour l’église ; celle où il n’y a personne. Arrrrrggghhh.
Je vais ensuite vers la tour, juste en face. Bof. Déçue. C’est ça la tour ? C’est le fail numéro 2 mais qui n’en est pas encore à son apogée. Bref, je vais chercher une pastel de nata. Attendre 25 min pour une mini tartelette pâte feuilletée + crème pâtissière, je me range vraiment dans la case touriste.
Sinon plus loin, il y a Cascais. Cascais c’est trop mignon et la plage est belle. Et dans le train du retour, je vois une tour. Mais une vraie belle tour avec plein de gens. En fait, c’est elle la tour de Bélem… #boulet.
Ca s’est terminé en kiosque-Ginjinha.
Lisbon_Belem_Portugal_azulejosLisbon_Belem_Portugal_azulejos
Lisbon_Belem_Portugal_azulejosLisbon_Cascais_Portugal_plazaLisbon_Cascais_Portugal_playa
Lisbon_Portugal_gastronomie

Lundi, han ouai c’est ça l’Alfama ?

Je sens la vibe du voyage. Au revoir tourisme, bonjour aventure ! OK, ok… Lisbonne c’est pas non plus hyper aventureux et le seul truc un peu foufou du jour, c’est l’accès à l’ascenseur Santa Justa que j’ai fait par le chemin clandestin plutôt que par la file d’attente et le passage par la caisse.
Et il y a eu l’errance dans les ruelles du quartier de l’Alfama, l’arrêt au Pois Café pour écouter les mésaventure de Clara, le passage par les miradors pour regarder Lisbonne se lever, le broa de mel et le tram 28. Quand on dit que les Lisboètes souffrent du tourisme de masse, je comprends. Attendre 45 minutes le tram (c’est-à-dire en laisser passer 5 avant de pouvoir monter), ça doit être rageant quand toi tu dois aller bosser.
Ca s’est terminé en kiosque-Ginjinha.
Lisbon_Portugal_miradorLisbon_Portugal_tram 28
Lisbon_Portugal_bairro alto
Lisbon_Portugal_AlfamaLisbon_Portugal_AlfamaLisbon_Portugal_AlfamaLisbon_Portugal_Alfama
Lisbon_Portugal_Alfama
Lisbon_Portugal_Alfama
Lisbon_Portugal_Bairro AltoLisbon_Portugal_elevador da Santa Justa
Lisbon_Portugal_place Luis de Camoes

Mardi, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu ce moment

Il me reste un brin d’amertume suite à l’échec de la tour de Bélem. Il faut que j’y retourne. OK j’y suis. OK c’est… charmant. Je suis accueillie par les chouettes couleurs matinales de la fin d’été.
Après quelques glissades sur les rochers mousseux des alentours, je vais vers le musée Berardo et là, le chill inattendu : des gros fat boy sous des oliviers. OMG. Forcément l’intérieur du musée est d’un seul beaucoup moins attrayant et j’en fais assez vite le tour. Ce que j’ai préféré ? La grosse statue de Niki de Saint Phalle devant la porte d’entrée. Classieux.
Ce jour-là j’ai voulu aller jusqu’au pont du 25 avril. C’est un peu comme le Golden Gate de San Francisco mais en moins golden. Le piège là, c’est que le pont me semblait à 15 minutes de marche. En vrai ça m’a pris une heure. L’évaluation des distances…
Et alors j’ai vécu la frustration de l’enfer. Je dois reprendre le train, la station est juste en face. Sauf qu’il y a comme une autouroute à traverser et des barrières de ce côté de la station. Je pense que j’ai échafaudé 1000 plans pour arriver à cette p***** de station. Et puis j’ai abandonné, j’ai marché 2 stations de plus et puis j’ai repris le train.
À 15h je devais avoir surf. But no wave. Zero. Ok pas grave, à la place je vais me poser au café Tati que j’ai repéré la veille. Du wifi, du poisson, des locaux, on est bien bien bien. Les locaux, c’était jusqu’à ce que je découvre l’invasion suisse non loin de là, la faute au match de foot. Je m’échappe de cette folle ambiance trop biéreuse et repars vers ma place préférée au café a Brasileira, celui où le serveur met à peu près 3 secondes à me tchatcher dans un anglais approximatif et 1000 ans à me servir mon cappucino.
Ca s’est terminé en sunset-Ginjinha.
Lisbon_Portugal_pont du 25 avrilLisbon_Portugal_museo Berardo
Lisbon_Portugal_Belem
Lisbon_Portugal_gastronomia
Lisbon_Portugal_tour de Belem
Lisbon_Portugal_tour de Belem

Mercredi, un châtal, des châteaux

J+4 et je commence à vraiment socialiser avec les voyageurs d’ici et d’ailleurs qui partagent la table du petit déj. Mais en vrai, je ne m’attarde pas car aujourd’hui j’ai châteaux à Sintra. Sintra, c’est easy, 1 heure de train et hop tu y es. Enfin, tu es à la gare. Le château des Maures est à 12€ en bus d’ici. Alors je sors mon ami de toujours, Google Maps. Et il me dit que je peux y être en 1h22 à pieds. Ah. Mais bon comme j’avais lu sur un blog qu’à priori on pouvait couper court en rejoignant le parc depuis le parking et en suivant les indications, j’ai choisi cette option. Sauf que quand on me dit d’aller à droite et que mon instinct me dit d’aller à gauche et que je décide de suivre mon instinct, ça complique un brin les choses. J’ai donc escaladé deci-delà, traversé des terrains plus ou moins publics et donc plus ou moins privés, j’ai rencontré une chanteuse qui pensait qu’elle était toute seule dans les bois, j’ai regardé les panneaux mais c’était pas clair et enfin je suis arrivée au château des Maures.
Et j’ai continué jusqu’au palais multicolore, le très très très beau.
Et là, ça s’est terminé avec une âme tout juste rencontrée du matin et par le concentré du meilleur de Lisbonne : sunset-sangria-falafel-concert-Ginjinha-rooftop-cocktail mais je ne sais pas lequel.
Lisbon_Portugal_Sintra_ChateauLisbon_Portugal_Sintra_palacio pena
Lisbon_Portugal_Sintra_palacio pena
Lisbon_Portugal_Sintra_palacio pena
Lisbon_Portugal_Sintra_palacio penaLisbon_Portugal_Sintra_palacio pena

Jeudi, je peux pas, j’ai surf.

Prendre son premier cours de surf après une soirée, ce n’est pas la meilleure idée du monde. Je pense que mon record debout sur la planche à été d’approximativement 2,5 secondes. A refaire. Pour passer la barre des 5 secondes.
Et d’un coup, il y a eu ce sentiment d’urgence, celui qui te prend alors qu’il te reste quelques heures avant de quitter cette ville dans laquelle tu t’es sentie vraiment bien avec cette routine Kiosque-Ginjinha déjà bien installée.
Il faut trouver des sardines parce que c’est THE souvenir, retourner au café a Brasileira, envoyer les cartes postales, admirer une dernière fois le coucher du soleil près du musée de la Pharmacie (oui oui), boire un dernier verre de Ginjhina, glisser encore sur les pavés.
Et ça s’est terminé en Ginjinha. Forcément.
Lisbon_Portugal_mirador sao pedro
Lisbon_Portugal_kiosque
Lisbon_Portugal_miraduro santa catarina

Une réflexion sur “Lisbonne

  1. Ping : Israël, 2 semaines en solo – Après, on se pose.

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