Prélude
La nuit d’avant le jour 1
Décollage à 21 pour atterrissage à 23h30. Ah non finalement décollage à 22h pour atterrissage à 00h30.
Heureusement que l’aéroport de Copenhague est plutôt friendly et surtout heureusement qu’il y a encore un train à cette heure-ci qui rejoint le centre ville en 15 min. Sauf qu’il arrive dans 40 min. Oh booy.
Bon, rejoindre la gare : check.
Rejoindre l’auberge qui est à 3min30 à pieds de la gare : check. Mais je l’ai fait en 20 min. Impossible de repérer la bonne porte de sortie. Le Nord, l’Est, l’Ouest, tout ça tout ça… un peu perdue.
J’arrive à l’Urban House. Honnêtement sur tout le séjour rien à redire de l’hôtel : les chambres sont grandes, les espaces communs sont chills, le lit est confortable… Mais, il n’y a pas de gens. Enfin je veux dire il n’y a pas de staff. Le staff c’est l’ordi. Ou c’est le casier automatiquement pour les bagages. Ou c’est la machine qui te fait de la monnaie toute seule. Et ça, c’est vraiment pas l’fun. Note pour moi-même quand je serai proprio de mon hostel super stylé : embaucher des gens. Pas des machines.
Donc sans croiser personne, je récupère les codes de ma chambre et je m’installe. Enfin, j’essaie. Sauf que j’ai le lit du haut. Que le lit du haut n’est pas fait. Qu’il fait noir. Et que va mettre un drap housse quand toi même tu es sur lit. Et une couette dans sa housse de couette quand tu es loin du sol. C’est pas simple. Heureusement, j’avais du soutien de loin.
Avec tout ça, c’est 4h. Dodo.
Jour 1 – l’ambiance
Immersion lente vers midi pour commencer l’errance dans les rues de Copenhague. Direction Tivoli ! Un parc d’attraction trop stylé, le plus vieux du pays, plein de charme et tout et tout. Enfin, ça c’est ce qu’on m’a dit. Il ouvre le 24 mars. Et on est que le 10. Game over.
Tant pis, je continue ma route équipée de ma double capuche et de mes bottes moumoutées le long des canaux trop cute, dans les jardins sympas de la bibliothèque et dans les églises aux formes bizarres jusqu’à ce que je tombe sur ce café de 6m2 aménagés dans minie-tour sur le pont. Non mais trop cute, évidemment que je m’arrête !! Le café est hors de prix mais j’ai vite compris qu’à part le saumon et les anchois, tout est extrêmement cher ici. Même pire qu’à Paris. Je me suis même fait un McDo qui a dû me coûter 15 balles. Mais bon, un touriste qui se fait pas arnaquer, c’est pas vraiment un touriste.
Après le mignon café, je reprends mon chemin vers un pas-mignon quartier et en même temps tellement stylé : Christiana évidemment ! Ce quartier qui s’est autoproclamé « ville libre » où tu achètes du cannabis comme tu achèterais ta baguette. Et où prendre des photos est un délit. Les gens sont en terrasse et boivent des bières partout. Je comprends pas, perso je n’ai pourtant pas ressenti de micro-climat tropical dans ce quartier. Bref, j’ai préféré me poser dans un petit resto thaï pour manger un plat beaucoup trop épicé.
Je sors doucement de Christiana et je continue vers le Nord jusqu’à l’opéra. Le quartier est tellement calme et l’architecture est vraiment canon. C’est comme un ancien quartier résidentiel de marin mais rénové. D’ailleurs, j’ai pas encore parlé archi mais c’était vraiment un régal de se balader et de s’arrêter toutes les 5 secondes pour prendre en photo des petites merveilles d’architecture. Enfin à mon goût.
J’ai le souvenir là de 2 gamines qui courent en t-shirt sur le pont avant de rentrer dans leur maison à demi perchée sur pilotis et avec des énooooooooormes baies vitrées qui laissent entrer le soleil. C’était parfait.
Heureux hasard, j’arrive dans le quartier du Vieux Port (Nyhavn) quand la luminosité de la fin de journée rend les couleurs des façades des maisons cute sublimissime. Et je ne parle même pas des reflets des bateaux dans les morceaux de glace du canal 🙂 Donc c’est chouli chouli mais c’est hypeeeeer touristique. Je ne me risque pas dans un des restos qui longe le canal. Non, je préfère aller me réfugier dans le Magasin du Nord (l’équivalent des Galeries Lafayette) pour aller voir un peu la mode scandinave. Non je déconne. En vrai j’ai froid et j’ai envie de faire de pipi alors c’est vraiment un bon compromis. Et finalement, au niveau -1, il y a full d’épiceries fines avec des produits locaux et c’est plutôt chill de flâner dans les allées. Si j’avais été complètement riche, j’aurai même acheter mon dîner là-bas. Mais mon cœur de backpacker préfère aller chez Netto à pieds, avec Mogli et Fauve dans mon oreille gauche, pour faire des courses pour fabriquer mon propre smørrebrød.
Le smørrebrød, c’est THE spécialité culinaire de Copenhague. Ce qu’ils appellent « sandwich ouvert » et qui en réalité est donc une tartine de pain noir de seigle. Mais une tartine-montagne, c’est-à-dire avec une couche de crème, une couche de harengs fumés et enroulés sur eux-mêmes, une couche de betteraves râpés, une couche de minis pousses, une couche d’oignons rouge et ce sera tout.
La mienne, c’était plutôt une couche de saumon fumé, une couche de tomates séchées, une couche de saumon fumé, une couche de tomates séchées, une couche de saumon fumé et une couche de tomates séchées. C’est le temps de chiller à l’auberge avant de sortir avec Sophia et Cécile rencontrées sur le tas.
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Jour 2 – la culture
Quand je réserve une auberge de jeunesse, je choisis toujours une chambre mixte parce que c’est plus sympa. Et après la 1ère nuit, je regrette systématiquement ce choix débile qui fait que j’ai plus de risques d’avoir à supporter des ronfleurs qui en plus ronflent parce qu’ils sont bourrés et que donc évidemment ils sont rentrés à 4h du mat’ de la manière la moins discrète possible. Voilààààà.
Rien de transcendant pour ce 2ème matin passé à errer dans les rues de la vieille ville de Copenhague avec en boucle toujours la même musique dans mon oreille gauche. Les ruelles sont cute, les églises aussi, les places ont leur charme et Rundetårn (la tour ronde) offre un chouette panorama sur les toits gris/verts de la ville. Et puis c’est quand même marrant cette tour sans escalier.
Et s’arrêter au café-librairie Resso. S’installer sur le comptoir avec vue sur la rue et regarder les gens, boire un café, regarder les livres. Bref chiller dans un café cute.
Et chiller dans un café cute, c’est la vie.
Je traverse la vieille ville, plus sinueusement que de raison vu mon incapacité à m’orienter correctement, et j’arrive jusqu’à la Petite Sirène. Il est de ces attractions touristiques dont je ne comprends pas trop l’intérêt – sans dénigrer le travail du sculpteur – et donc la Petite Sirène en fait partie. Le truc sympa c’est le calme du quartier avec la citadelle et le port. C’est super-green.
Et puis il y a l’incontournable musée du design, vraiment trop stylé ! D’extérieur, il ne paye vraiment pas de mine mais la visite est drôlement chouette, je pense y avoir bien passé 3 heures, ce qui est un record pour un musée.
Tout ça pour dire que Copenhague c’est slow, c’est vert, c’est froid et que ça se visite à pieds – quoi, ça se visite pas à vélo ?? Si certainement mais pas par -4°C petit aventurier. J’avoue que je m’attendais à voir vraiment vraiment vraiment plus de vélos dans la ville, un peu comme à Amsterdam (c’est limite flippant là-bas). Mais Copenhague, c’est décemment pas la ville où tu bois du vin – souvenir du Chardonnay dégueu servi dans une pinte °-°.
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Jour 3 – la pluie
Ce dernier jour s’annonce tellement pluvieux. Je pense que c’est pour cette raison précise que j’ai décidé d’aller me balader dans le parc Frederiksberg et de marcher 1 heure pour rejoindre le-dit parc.
C’était une expérience plutôt sympa mais boueuse qui m’a mené au magasin d’usine de Royal Copenhagen, marque mondialement reconnue (que je ne connaissais) pour la porcelaine. J’avais lu que les prix était doux. 90€ l’assiette et on parle de douceur ?
- il y avait vraiment beaucoup de monde et j’aime pas le monde
- il y avait des tables hautes surtout. Et je déteste manger sur une table haute.
- Mais surtout il y avait trop de monde
Alors je suis allée dans un café avec 3 tables, le café Feel Good (Nørre Farimagsgade 55, 1364 København, Danemark). Au moins, j’étais sûre de pas me sentir trop oppressée par les gens. Et j’ai mangé le meilleur brunch de ma vie en lisant je ne sais plus quel livre et en regardant la pluie tomber.
Si j’avais été une flemmarde dans l’âme, j’y serai resté jusqu’à l’heure de mon vol retour mais je pouvais pas repartir de Copenhague sans avoir vu le Château de Rosenborg. Donc j’ai pris mes petites jambes, j’ai mis ma capuche et j’y suis allée. Pis c’était cute. Enfin d’extérieur du moins. J’étais pas suffisamment passionnée pour me taper la visite intérieure avec l’histoire du roi et tout le tralala. Non c’est pas dommage, chacun ses passions hein.
Moi ma passion, c’est les cafés cute. Et vraiment j’ai surkiffé le café Resso alors j’y suis retournée, j’avais 45 minutes no more pour profiter. Et ça a clairement été les 45 minutes qui ont fait tout le charme de ces 3 jours à Copenhague. Parce que j’ai rencontré Niels. Il était entrain de feuilleter le bouquin d’un photographe. Il a vu mon appareil photo et il m’a demandé si j’étais photographe. No. Il a vu mon air hautain de fausse Parisienne blasée et il m’a demandé si j’étais mannequin. Ahahah no. Je l’ai trouvé intriguant et on a commencé à discuter. Et parler avec un éditeur spécialisé dans l’Histoire des femmes les plus érotiques de ce monde à travers les siècles (à commencer par la sœur de Napoléon, à moins que ce ne soit sa femme ?) dans un mélange de Danois, d’Anglais et de Français, ça n’a pas de prix. Surtout quand il a 85 ans et une seule dent. Magique.
















Belles églises ! Maisons qui ressemblent à leurs voisins hollandais .
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J’en conclus que Copenhague, c’est mieux l’été quoi :d :d
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