California, again

Pré-prélude

J’ai voyagé en mai 2019 et je publie cet article 2 ans plus tard. 2 ans déjà. Le temps file. Je n’avais écrit que le prélude en temps réel ; le reste sera fait de souvenirs.

Prélude

Tu sais il y a ces matins où tu mets ton réveil à 6h pour partir en vacances. Et en vrai tu n’as PAS besoin de réveil parce que ta tête est tellement dans le stress de rater ton vol qu’elle te réveille à peu près toutes les heures. Tu les vois ces nuits-là ? C’est marrant hein, ça nous fait jamais ça les jours de taf. Ca doit être parce qu’on en a finalement rien à carrer de la réunion qu’on a à 9h. Et il y ces lignes de métro bloquées à cause d’un accident de personne. Sérieusement ce terme… Pareil, ça quand c’est pour aller au bureau, c’est chiant mais ça passe. Quand t’as un avion à prendre, nan nan ça passe pas.C’était un dimanche matin. tôt. Et le dimanche matin tôt dans le RER B, il y a deux espèces qui cohabitent : les encore-bourrés qui rentrent de soirée. Et les  yeux-collés qui démarrent leur journée. 

Bref, je vous passe les détails aéroportuaires, je suis dans l’avion et je suis pas au hublot. Drame de ma vie. C’est ça quand on voyage cheap. Je pense me répéter au fil des mes histoires, mais pour moi un vol long courrier se résume à 2 choses : le champagne et les films.A l’affiche pour ces 10h de vol :

Bohemian Rhapsody ❤ ❤ ❤
« Du grand art. Inspirant. Magique. Et complètement perturbant de voir que Freddie Mercury est vraiment le sosie d’un copain »
.

Polisse 3 ❤ ❤ ❤
« Je pense démissionner pour m’engager dans la brigade de protection des mineurs. Ils ont l’air de bien se marrer et d’aller boire des verres souvent. Léger effet auberge espagnole. »

A star is born ❤
« Ce film est inutile et Bradley Cooper n’est pas physiquement au mieux de sa forme. Décevant ».

De rien pour les critiques cinéphiles.

Voilà, arrivée. Je retrouve la loooooooooongue file au check point. Chose incroyable, je tombe sur un grand humoriste qui me dit littéralement : « ah des bébés qui pleurent. Ça c’est Emirates qui arrive ». OK, lien de cause à effet mec. Je le cherche encore. Whatever, je retrouve mon bro et ma bel’s qui vont me bouger au bord du venteux Pacifique pour éviter que je tombe endormie et sois complètement décalée. Mode zombie activé.

C’était un grand prélude bien rédigé. Je vais repasser aux mots-clés.

Jour 0 – Zombie

Je crois que c’est le plus grand que j’ai jamais mangé.
En arrivant je suis fatiguée.
Ils me maintiennent éveillée.
C’est la tradition. L’océan.
C’était il y a longtemps.

Jour 1 – Vin & balançoire

Il fait chaud mais un peu froid.
Il fait humide mais chaud.
Il y a du vent mais l’air est humide.
L’orage approche.
Et en haut de la colline, une balançoire.
On monte.
On descend.

Quelque part ce qui nous lie c’est le raisin.
Le vin français.
Le vin californien.
Match good.
Beau match.
Match nul.
Ils sont différents mais je les aime tous les deux.

Jour 2 – Neige & piscine

On part sous le soleil pour traverser la neige.
On roule.
Il fait beau & il fait froid.
L’important c’est la piscine.
Et le lac à côté.
Et la chambre qui s’ouvre sur le lac.

Jour 3 – Lac Tahoe

J’aime bien la roulette.
J’ai pas souvent joué mais j’aime bien.
le 7, le 8, le 11, le 13, le 18, le 30.
J’ai rarement de la chance aux jeux.
J’ai gagné 60 dollars.
Je sais plus ce que j’en ai fait.
On roule encore.
J’ai oublié parce que la vue m’a coupé le souffle.
On roule pour revenir.
Joyeux anniversaire 🙂

Jour 4 – Voler

Un café. Un livre. Le soleil.
Et les citrons du jardin.
Avant d’aller dans les airs.
Et de sauter.
Et vouloir recommencer.
Tout de suite.
Une fois, j’ai rêvé que je savais voler.
Et puis je me suis réveillée.
Les abricots du jardin.
Et on aime toujours autant le vin.

Jour 5 – Relier

Elle roule rarement.
C’était pour éviter de devenir accro au vol.
A la chute libre.
On s’est fait un petit italien.
C’était gigantesque.
Pas autant que le pont.
Le Golden Gate.
P***** le brouillard.
P***** le vent.
P***** c’est bruyant.
Nice to see you again.
French friends.
French food.
French wine.
Ca valait vraiment le coup de traverser un océan ?
Oui.

Jour 6 – Entre bien & bien

C’est là que j’ai trouvé mon café préféré du voyage.
Il y en a toujours un.
Et c’est souvent mon moment préféré.
C’est pas vraiment un café.
C’est ouvert.
C’est une place.
C’est libre.
Créatif.
Il y a un cours de yoga.
Et je me vois y vivre.
Evidemment.
Grains de café.


Grains de raisin.
Saint-Supéry
Tête de verre & pétanque.
Sterling.
La télécabine monte la colline aussi vite que l’alcool à la tête.
Finnegan’s.
J’ai oublié.
C’était monté mais pas redescendu.
Et on s’est perdus.

Jour 7 – sa Majesté

Muir Woods.
Des arbres.
De la fraicheur.
De l’air.
De la vie.
Des feuilles.
Des creux.
Des branches.
Et le ciel qu’on ne voit plus.

Jour 8 – Et repartir 9 ans en arrière

Réveil-matin, 6h.
Je me réveille comme une fleur.
Castro
Il est trop saucé de jouer au hockey.
Mais « il », je ne sais plus qui c’est.
C’est pas grave.
Je retrouve le MOMA ❤️
Union square, t’as mal vieilli.
Les zigzag.Vers la mer.
Et vers le ciel.
Team j’ai la flemme.
Un wagon.
Un câble.
Je monte.
Dans le wagon, pas dans le câble.
Boudiiiiiiiin.
Pourquoi j’ai écrit boudin ?
Fisherman’s Wharf
Ah je me souviens.
Le pain.
Et le Bart
Croire que c’est le 1
Loupé, c’était le l.

Jour 9

Vol direct.
« Y a t-il un médecin dans l’avion ? »
Reykyavik.
Vol indirect